Glissé

Le premier mouvement du massage

Le glissé est le mouvement de base du massage. Vos mains n’appliquent aucune pression particulière et glissent sur le corps. La vitesse et la détente de vos mains sont les paramètres principaux à prendre compte.

Un nouveau langage

Le glissé est un mouvement doux, il réconforte le receveur, chauffe partiellement l’épiderme et le derme. Ce mouvement se décline en plusieurs toucher :
Le toucher léger, ou effleurage, il s’agit de simple caresse sans pression.
Le toucher de sable, un glissé plus lent ou la peau du receveur et celle de la main entrent en résonance et produise un son identique au sable.
Le toucher énergétique, encore plus lent que le toucher de sable, en laissant un petit creux dans la paume, la main réchauffe intensément une zone.
L’important dans un mouvement glissé est de bien maîtriser la vitesse, une vitesse trop élevé inhibe l’effet protecteur et prévenant du massage. Au début ne vous préoccupez pas du type de toucher que vous appliquez. Restez simple car le mouvement glissé au début d’un massage détermine très vite l’acceptation ou non de vos mains par le receveur. Pour cela détendez vos mains, ne laissez pas vos doigts rigide, ils doivent épouser naturellement et sans effort ni contrôle, les courbes du corps. C’est votre corps puis vos bras qui impriment le mouvement.

Un bon positionnement

Le massage sur table contrairement au massage sur futon, impose d’avoir toujours le corps en décalage vertical par rapport à l’effort de pression. Vous serez par contrainte toujours de coté et non au-dessus du receveur. Au début de l’apprentissage du massage le plus important sera toujours votre positionnement.
Ayez toujours dans la mesure du possible vos épaules dans l’axe de vos bras, encrez vos jambes au sol en fléchissant et en les écartant si nécessaire afin d’avoir toujours un dos bien droit. Le corps bouge autant que vos mains à la manière des mouvements de Tai-chi-chuan. Si bien qu’un massage s’apparente à une danse. Plus vos mains seront détendues, plus le receveur ressentira l’intention de votre corps et son mouvement. Pensez le mouvement depuis vos pieds comme appuis au sol et transmettez le au mains suivant la chaîne du corps.
Cela pourra vous paraître compliqué au début de réfléchir à la fois à votre positionnement et au mouvement de vos mains. Cela deviendra naturel lorsque vous aurez compris que le maximum d’énergie dépensé à faire un mouvement doit être transmit dans vos mains. Aussi un mouvement glissé ne devrait pas vous fatiguer, car il n’y a aucune pression appliquée.

Pression colonne

Utiliser ses pouces

La pression colonne vous apprendra à exercer une pression avec les pouces. Un mouvement simple d’apparence mais qui nécessite un bon positionnement pour exercer une pression égale de chaque côtés.

Une pression savamment dosée

Ce mouvement permet de mieux ressentir dès le début du massage les contractions musculaires du dos ainsi que le degrés de blocage de la respiration. Placez vos mains de chaque coté de la colonne, les pouces vers l’intérieur entre le processus transverse et le processus épineux. En remontant le long de la colonne et en appliquant une pression constante, imprimez de légères ondulations latérales à chaque passage de vertèbre. Un corps normalement détendu doit suivre vos ondulations avec souplesse. La cage thoracique doit se comprimer sous la pression de vos mains. Terminez le mouvement au niveau des épaules en vous écartant de la colonne. Un blocage de la colonne indique une résistance musculaire des épaules, des abdominaux et des cuisses. Une cage thoracique restant totalement gonflée indique un blocage mentale volontaire souvent lié à une appréhension de la douleur que pourrait engendrer la pression de vos pouces sur les muscles. Ne vous arrêtez pas à ce blocage. Nous verrons comment accompagner le receveur à libérer sa respiration.

Positionnement

Le positionnement sera identique au glissé, les épaules face à vos mains les jambes en fentes avant parallèles à la table, le tronc le plus droit possible. La pression appliqué doit être en accord avec la morphologie du receveur, un corps musclé et dessiné nécessite une bien plus grande pression qu’un corps enveloppé et sans muscle. C’est pourquoi vous devez impérativement prendre le temps de bien positionner vos appuis et accompagner vos mains avec le corps. N’oubliez jamais que le mouvement des mains n’est que le prolongement du mouvement du corps. Ainsi lorsque vos mains remontent la colonne avec forte pression, vous appliquez une poussée sur vos pieds vers l’avant, vos jambes fléchissent et accompagne le bassin vers l’avant, votre tronc, droit, transmet ce mouvement au épaules puis au bras tendus et vos mains répartissent sur les pouces l’énergie cinétique.
En répétant trois fois ce mouvement, si aucune amélioration n’est constatée, vous pouvez demander au receveur de respirer profondément avant de recommencer le mouvement une dernière fois. Avec la pratique vous apprendrez à diagnostiquer de nombreuses contractions et résistances du corps.

Poussée dorsaux

Poussée des mains pleines

La poussé sur les muscles dorsaux sera votre premier geste de massage vraiment musculaire. Les muscles dorsaux maintiennent le dos et peuvent être douloureux après avoir soulever de nombreuses charges ou avoir travaillé le dos courbé. Atrophié par une sous activité physique, le manque de musculature dorsal engendre un mal de dos quasi systématique. Vous apprendrez ainsi la notion d’adaptation à une pression et un mouvement dit « musculaire » en fonction de la musculature du receveur.

Assouplir les muscles

La pleine poussée des mains sur les muscles dorsaux provoque la compression de la cage thoracique, vous devez appliquer cette pression de la paume jusqu’au bout des doigts.
En effet les doigts servent à soulever la peau du dos, les paumes écrasent les muscles pour les détendre. Vous pouvez varier le geste en utilisant les pouces, notamment pour les corps très musculeux. Vous devez sentir la compression thoracique sous vos mains, un receveur nerveusement tendu aura tendance à comprimer sa cage s’il ressent une douleur dans les muscles. Appliquez alors une pression plus globale et moins pointue orienté sur l’accompagne de la respiration. Progressivement, augmentez l’amplitude de pression à chaque respiration. N’oubliez pas que plus un corps est musclé plus il demande de pression.

Positionnement

Le positionnement reste identique à celui de la pression colonne, les jambes fléchies les épaules dans l’axe des bras, utilisez votre gravité pour améliorer le rendement énergétique de votre pression par un transfert du poids sur les mains. Si vous éprouvez des difficultés, commencez par utiliser l’énergie de vitesse de votre mouvement puis progressivement, penchez vous au-dessus pour utiliser votre poids.

Pression poumon

Activer la respiration

La Pression Poumon sert à débloquer la respiration, en réchauffant les muscles intercostaux externes et en comprimant les côtes flottantes, se mouvement active un réflexe d’inspiration puis d’expiration. Le massage des flancs réconforte et protège les parties vulnérables et sensibles.

Sentir la cage thoracique

Pour favoriser la respiration, mère de la détente, vous devrez prendre en première considération les mouvements du thorax. Le mouvement vertical ( pris dans son épaisseur ) du tronc indique le niveau de relâchement. Profond, lent et de forte amplitude, le receveur exerce une respiration consciente, pour supporter la douleur d’une pression, ou évacuer une agitation mentale. Vous devrez accompagner et encourager ses mouvements. Attention, le but du massage n’est pas d’amener le receveur à la respiration consciente, elle n’est q’une étape à la détente totale.
Une respiration courte et retenue au point haut, indique une posture défensive du corps. Garder un maximum d’air dans les poumons tout en continuant à respirer permet au corps de se protéger des chocs comme un ballon. L’objectif est donc de faire passer le receveur d’un mode défensif à un mode de relâchement. C’est le but de du mouvement « pression poumon ».
Pour cela, lors du premier passage des mains, vous appliquerez une pression de contact dite « neutre ». Une pression neutre présente le mouvement, sa force s’adapte à la topologie des muscles et de la peau sans les contraindre réellement. Le second mouvement, plus fort, contraint la cage thoracique à s’écraser. Ce mouvement doit inciter le receveur à modifier son amplitude de respiration. En écrasant ses poumons vous le forcez à vider l’air en excédent et à prendre de plus profondes inspirations. Vous ne pouvez continuer le massage si le receveur garde une respiration défensive. Tous vos mouvements suivant seront inutiles car le receveur opposera une résistance musculaire.

Positionnement

La pression poumon nécessite une force de poussé horizontale maximale. Fléchissez les jambes pour avoir les épaules presque au niveau du corps du receveur. Vous pourrez ainsi utiliser au maximum votre poids dans la poussé horizontale. L’important et de pouvoir à la fois appliquer une pression verticale importante avec la main supérieur ( la main reposant sur le dos ) et horizontale avec la main inférieure ( la main reposant sur les flancs )

Roulement Pouces

Détendre par la vibration

Le Roulement Pouce introduit la détente par les vibrations et la notion de saturation des nerfs sensitifs. Vous apprendrez comment appliquer une forte pression dans un mouvement rapide.

Saturer les nerfs sensitifs

Dans le mouvement de « Roulement pouces » , vous devez découvrir les effets des vibrations sur le muscle. Lorsque vous appliquez un toucher, les nerfs sensitifs transmettent un courant électrique au cerveau. Ce signal portant l’information d’un contact extérieur peut être saturé afin de perturber la perception tactile du receveur et provoquer une réaction de relâchement de l’esprit sur la zone. Le roulement de pouce comme un roulement de tambour rapide, force le receveur à désynchroniser son esprit sur la fréquence des roulements. De sortes qu’il ne distingue plus chaque appuis séparément mais une pression certes irrégulière mais non prévisible. C’est un peu comme rouler en voiture sur un chemin caillouteux, lentement vous ressentirez chaque bosse et caillou. Au delà d’une certaine vitesse les irrégularités de la route seront lissées par les amortisseurs entrant en opposition de phase. Cet effet anesthésiant sert de préambule à un mouvement identique mais plus fort destiné cet fois au malaxage du muscle. Ici seul la pression change, appuyez plus fort en roulement jusqu’à ressentir les différents groupes de fibres musculaires. Cette technique de roulement n’est pas exclusive aux pouces, avec l’entrainement vous apprendrez comme un pianiste à réaliser des trémolos avec les autres doigts.

Positionnement

Le positionnement du corps sera le même que pour la plupart des massages d’épaules, les jambes alignées sur le tronc de trois quart vers la têtes.

De sortes que vos épaules travaillent toujours dans l’axe de vos bras.

Pression Rhomboïde

Savoir appuyer de tous ses doigts

Le Roulement Pouce introduit la détente par les vibrations et la notion de saturation des nerfs sensitifs. Vous apprendrez comment appliquer une forte pression dans un mouvement rapide.

Ressentir chaque fibre musculaire

En appliquant une pression purement « digitale » vous devriez ressentir la tension des fibres musculaires tendues par le stress ou la suractivité physique. De fait vous pouvez diagnostiquer le niveau de contraction musculaire et sa nature.

Une contraction dite « en bloc »vous empêchant de ressentir les fibres et souvent accompagné d’une sensation de cristaux correspond à une forte tension nerveuse de longue date.
Une contraction douloureuse et dur en surface mais souple dans son ensemble correspond à une suractivité physique localisé.

Le traitement sera le même pour les deux, avec une dimension plus « émotionnel » pour le la tension de stress. Notamment en appliquant un massage prolongé du cou au niveau de C4-C5. Cependant un massage en friction est aussi très efficace. La pression rhomboïde est un mouvement préparatoire au « bras retourné ».

Positionnement

Toujours les épaules dans l’axe de travail des mains ce qui vous oblige à fléchir les jambes tourner le tronc de trois quart vers les épaules du receveur et de travailler le plus parallèle au corps du receveur.

Glissé

Pression colonne

Poussée dorsaux

Pression poumon

Roulement pouces

Pression Rhomboïde